Tous les matins depuis quelques semaines, une centaine de brebis et d’agneaux sortent de l’enclos de nuit où ils ont dormi, défendus par deux patous – les loups chassent parfois sur les Terres de Saint Hilaire, et les chiens de protection ne sont pas de trop pour veiller sur le sommeil du troupeau.
Chaque année en février, André, leur berger, les amène paître au milieu des vignes. Les bêtes s’y régalent de trèfle blanc, de ray-grass et de roquette sauvage, et apportent en échange à la terre un engrais naturel abondant et gratuit.
Cet échange de bons procédés est à l’origine d’un « écosystème vertueux » : pâturage contre ralentissement de la pousse des herbes sauvages – « il n’y a pas de mauvaise herbe », rappelle le berger ! C’est ce qu’on peut espérer de meilleur dans l’interaction entre les ovins et la vigne… et dans la « solidarité paysanne entre éleveurs et cultivateurs, tellement bonne pour tout le monde ! » comme le note encore André…Cette coopération durera le temps que les animaux aient brouté les principales parcelles du domaine, qu’ils quitteront pour d’autres pâtures vers le début du mois de mars…
Elle aura permis à nos vignes de se régénérer et à nos sols d’être désherbés sans produits chimiques, dans le prolongement de notre démarche écologique et responsable.
